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David Reccole, COSM’ETIKA, lauréat Trophée RSE 2024 catégorie Economie « Quand l’éthique rencontre la cosmétique »

Comme d’autres, le marché des cosmétiques pâtit des périodes Covid et inflation. Les habitudes des consommateurs évoluent et s’orientent autant vers les économies que vers l’écologie. Une tendance dans laquelle David Reccole, co-fondateur de Cosm’Etika, s’inscrit depuis longtemps.
David Reccole
Vendredi 14 mars 2025

Cosm’Etika n’est pas votre première expérience dans le monde des cosmétiques ?

En effet, j’ai découvert le secteur du maquillage en tant que directeur de production en 2000 et n’en suis plus parti ! Ingénieur de formation, j’ai voulu relever les défis de la cosmétique, qu’elle nous embellisse sans nuire à notre santé et notre environnement. Dans les années 2000, on a commencé à utiliser des ingrédients comme le beurre de karité dans le maquillage, au lieu de composants chimiques. J’y ai vu la possibilité d’œuvrer pour la nature à travers mon travail.

C’est dans cette logique que vous co-fondez Couleur Caramel ?

Tout à fait. Notre employeur de l’époque ne croyant pas aux ingrédients naturels dans la cosmétique, le Directeur commercial et moi-même sommes partis pour fonder Nature Cos en 2002. C’est la naissance de Couleur Caramel, premier maquillage à être labellisé bio Ecocert.

10 ans plus tard vous créez Zao, que s’est-il passé entre temps ?

Beaucoup de choses ! Des voyages en Asie où nous trouvions de nombreux ingrédients pour nos cométiques et emballages. J’y ai noué de forts liens d’amitié, notamment avec Jesse qui nous a fait découvrir le bambou et ses bienfaits. Nous l’utilisions déjà dans nombre de nos cosmétiques pour sa silice organique. J’ai eu l’idée, en recevant un fin critérium en bambou, de l’utiliser pour nos packagings. J’ai travaillé avec trois amis et associés sur le développement de ce qui deviendra Cosm’Etika en 2012, avec la marque Zao. Nous avons, par exemple, investi dans l’installation d’un atelier de fabrication d’emballages en bambou avec Jesse, qui deviendra notre principal fournisseur.

Qu’est-ce qui différencie Cosm’Etika ?

C’est finalement l’aboutissement de toutes mes recherches des dix années précédentes. Cosm’Etika me permet de réunir toutes les valeurs qui me guident : bio, vegan, impact positif et honnêteté. Entre les cosmétiques et le packaging, nous utilisons l’intégralité du bambou, ce végétal ayant le très grand avantage de se régénérer très vite. Toujours dans cette logique de durabilité, nous avons conçu des cosmétiques rechargeables, minimisant ainsi la production de déchets.

Finalement, ce qu’on appelle RSE aujourd’hui est un art de vivre pour vous ?

En quelque sorte. J’ai été surpris et touché que Cosm’Etika soit lauréate Dynamic R. J’ai toujours fait en sorte de ne pas être esclave de mon boulot pour continuer à l’aimer. J’applique le même principe à mon équipe : chacun est libre et responsable, chacun sait ce qu’il a à faire sans besoin de contrôle.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’actions de votre démarche RSE ?

Le respect de l’environnement est l’essence même de Cosm’Etika, avec le choix d’ingrédients naturels et bio ou fabriqués à base de déchets végétaux. D’un point de vue sociétal, nous proposons l’intéressement, 6 semaines de congés payés, les mutuelles et tickets restaurant pris en charge au maximum, etc. Nous avons également co-créé une entreprise adaptée pour le conditionnement des cosmétiques biologiques en 2016. Mais ce qui guide vraiment nos actions c’est de faire de l’entreprise un lieu de vie qu’on a plaisir à retrouver chaque jour.

2024 a été une année de croissance externe pour Cosm’Etika, cela faisait partie de vos plans ?

Je n’ai jamais eu cette logique de croissance externe, je préfère créer par moi-même … mais la vie est faite de changements et d’opportunités ! Quand Laëtitia Van de Walle m’a contacté, j’ai beaucoup réfléchi et échangé avec mes associés et mon équipe. Plusieurs collaboratrices étaient clientes de Lamazuna, cela faisait sens de faire perdurer la marque. Les cosmétiques solides zéro déchet complètent notre gamme de maquillage naturel, bio et rechargeable. Cela permet d’élargir notre gamme, de donner une dynamique en interne et de maintenir le travail des fabricants de la marque.

Lamazuna a ouvert la voie à d’autres propositions ?

Effectivement, nous avons reçu plusieurs demandes. Le 2e rachat, celui de Cap Bambou, s’est fait de manière originale. Nous cherchions notre nouveau chef des ventes et c’est le couple gérant cette société d’accessoires en bambou qui s’est présenté à l’entretien. Nous connaissions déjà l’entreprise et son sérieux, l’intégration s’est faite assez naturellement. Leur activité complète notre offre orientée sur le bambou et les produits capillaires et d’hygiène de Lamazuna.

D’autres projets de croissance externe en vue ?

Non, nous allons surtout consolider l’activité et faire perdurer chacune de ces marques. Pour Cap Bambou, l’objectif est de parvenir à une production 100% européenne avec l’arrivée de la culture du bambou en Italie. Pour Lamazuna, nous prévoyons de nouveaux lancements de produits. Et pour Zao, nous investissons sur la boutique en ligne et pensons à une ouverture à l’international, si un partenariat de confiance se présente. D’ailleurs, la CCI nous accompagne sur ce point, comme pour nos formations en langues.

Chiffres clés

  • 5M€ de CA Trentaine de collaborateurs (salariés, associés, indépendants)
  • 1000 m² de bureaux et préparation de commandes à Génissieux
  • 2500 points de vente (dont instituts de beauté, magasins bio/vrac, centrales d’achat Leclerc, Galeries Lafayette et Printemps)
  • 500 références sur la boutique en ligne

 

Photo : © Nicolas Dache

Rédaction : Nelly Nivoix